vendredi 28 août 2015

Bilbao 26/08 ... la corrida désincarnée

La colère est mauvaise conseillère...
Attendre un peu...beaucoup...passionnément, non pas passionnément pas après cette "mascarade"...
J'aime bien aller à Bilbao pour aller voir les vedettes de la toreria.
Parce que Bilbao justement...où mes souvenirs adolescents me ramènent..Miura, Pablo Romero, Conde de la Corte
Parce que Bilbao...des cornes et du trapio...
Parce que Bilbao...légende de son sable sombre, des sièges bleus et de son ciel gris même par les jours de grand soleil
Mythe évanoui du toro de respect, fable pour crédules et naifs ou bien vieux con rance et aigri devenu?
Tristesse, dégoût, ire mal contenue matinées d'un profond ennui furent les compagnes permanentes de cette après-midi d'indigeste défilé de la maison Domecq.
Baudruches taurines modernes, pour qui le poids et l'aigu des cornes remplacent le trapio , le vrai celui qui respectera les fondamentaux de l'élevage.
Qu'ont apporté les 3447 kgs de "toros" sinon du travail au boucher des arènes et une bonne conscience à ceux qui organisent?
La théorie du melon est bien pratique dans ces cas là, et si on ne peut savoir ce qu'il adviendra du comportement des animaux en piste, il est des fois où le doute même à l'avance n'est guère permis.
Face à un tel bétail , pas grand chose à faire.
Et pourtant Henri roi d'ici, a besogné sans compter. Ponce a tout tenté même de nous faire croire qu'il y avait un possible...mais nous le savons bien à l'impossible nul n'est tenu!
Morante lui n'a rien tenté, accompagné de son démon des jours maudits, l'artiste n'a même pas cherché à faire semblant. Le néant absolu...Faut dire qu'à 5 heures du mat' du côté de l'Ercilla, Gin Tonic dans une main et puro incandescent dans l'autre, certains noctambules l'auraient vu hanter les couloirs du fameux hôtel.
J2M, porte joliment le deuil.
Coiffure impeccable, costume raccord avec le gris plombé du sable, Manzanares trimballe son élégance avec chic.
Après côté tauromachie du jour, des passes lointaines qui laisseront le costume immaculé.
Oui mais voilà , désormais à Bilbao , le public s'en balance et laisse faire en s'enthousiasmant.
Et après une estocade ni fu, ni fa les mouchoirs sortirent enfin des poches pour obliger l'intransigeant Matias G. à sortir le sien pour concéder un trophée de petite portée.
Mercredi 26 août sur le sable gris des arènes de Bilbao avec pourtant autant de viande à l'étal c'est un peu de corrida qu'on a désincarné!
Entre sol y sombra , assis en barrera , deux vieux habitués , en ont presque pleuré de rage...comme quoi tout espoir n'est pas encore enterré!



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